SOPHIE ET FRANCOIS: LE CARNET DE VOYAGES
Dernière mise à jour de cette page: 06/11/2013
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LE CABLE CAR
Au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, la ville de San Francisco n'est pas spécialement plate. Plusieurs dizaines de collines en font un manège de montagnes russes géant. Comme le tracé des rues a été réalise au cordeau, sans prise en compte du relief, beaucoup de rues sont particulièrement pentues (voir aussi notre rubrique Rues).
Durant l'expansion de la ville, à l'époque de la ruée vers l'or, seuls les gens pauvres habitaient les sommets des collines, car leur accès était très difficile. Certaines rues ayant une inclinaison pouvant aller jusqu'à 20%, il n'était pas rare qu'une voiture aux roues cerclées de fer glisse en arrière et entraîne ses chevaux. Ceux-ci étaient souvent blessés, parfois tués.
L'Anglais Andrew Hallidie eut alors l'idée d'un ingénieux système permettant à des voitures sur rails de monter et descendre les pentes, tractées par un câble métallique enfoui sous la chaussée. D'où l'appellation Cable Car (voiture à câble).
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Le câble est toujours en déplacement, à une vitesse constante. Les voitures sont équipées d'un embrayage spécial qui leur permet de s'accrocher ou de se décrocher du câble, sans aucun à-coup. Le conducteur est appelé Gripman (l'homme à la poignée).
Toute proportion gardée, c'est assez comparable à un système de télécabines.
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Ci-dessous, le mécanisme de l'embrayage:
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Tout le monde en voiture !
Le paiement se fait à bord, auprès du Brakeman (l'homme au frein), placé à l'arrière.
Il se tient debout sur une surface peinte en jaune: aucun passager ne doit s'y trouver lorsque la voiture est en mouvement (je me suis fait souffler dans les bronches !)
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La cordelette commandant l'avertisseur sonore: une cloche. Pas touche, c'est le domaine réservé du Brakeman !
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Le Cable-Car apparaît régulièrement au cinéma. Le film Rock, avec Sean Connery, Nicolas Cage et Ed Harris, comporte une scène spectaculaire où une voiture déraille et finit broyée au bas d'une rue.
Rassurez-vous, tout le monde s'en sort sans bobo !
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Le terminus de la ligne Powell-Mason, sur Taylor Street.
La voiture est poussée sur un disque rotatif, actionné à la force des bras. Puis elle est poussée sur l'autre voie, jusqu'à ce qu'il soit possible de s'accrocher sur le câble. C'est plutôt physique !
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L'intersection de Mason et California Street est le seul endroit où 2 lignes se croisent. Le câble d'une ligne passe au dessus du câble de l'autre ligne. La voiture utilisant le câble inférieur est obligée de lever son embrayage pour ne pas couper le câble supérieur. Normalement, elle poursuit sa route sur sa lancée, et il suffit de rembrayer après le carrefour.
Mais parfois, il faut quand même pousser (voir à droite de la photo).
Le bâtiment de briques rouges, masque partiellement la tour pyramidale de la Transamerica.
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Le mouvement incessant du câble sous la chaussée génère un bruit caractéristique dans les rues. On met un petit moment à s'y habituer...
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A San Francisco, on soigne les touristes du Cable-Car: ce motard du SFPD (San Francisco Police Department) répond au salut que leur adresse les passagers.
Ah, si seulement les flics étaient aussi sympa chez nous !
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